grippe

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La grippe est une maladie virale. Sa diffusion est rapide par transmission interhumaine directe, de caractère explosif en collectivité. Quoi de plus banal qu’une grippe hivernale ? Non redoutée, fréquente à tout âge, le plus souvent bénigne, cette infection fait oublier qu’elle peut devenir une maladie grave et même mortelle.

L’âge représente un facteur de gravité face à l’infection grippale en raison de la diminution des défenses immunitaires, de complications bactériennes (pneumonies, bronchites), de l’aggravation d’une insuffisance cardiaque. La gravité sera d’autant plus marquée que l’infection survient chez une personne âgée fragilisée par des maladies chroniques, en particulier broncho-pulmonaires (bronchite chronique, asthme, emphysème), cardio-vasculaires, rénales…

Efficacité du vaccin démontrée

Il existe 3 souches de virus de la grippe. Chaque souche comprend de nombreux variants. Ceci explique la nécessité, chaque année, d’adapter le vaccin au contexte épidémiologique en tenant compte du risque d’émergence d’une nouvelle souche virale.

Une politique de vaccination est justifiée par le fait que les personnes âgées ont une plus grande susceptibilité aux infections, d’autant que l’efficacité est démontrée.

Le vaccin entraîne l’apparition d’anticorps protecteurs contre les différentes souches qu’il contient, dans les deux semaines suivant l’injection, limitant ainsi la diffusion du virus à partir des voies respiratoires supérieures. La protection contre la maladie grippale est évaluée entre 65 et 85% chez l’adulte sain.

Des études réalisées dans la population âgée démontrent une réduction de la fréquence des épisodes grippaux de 30% à 40%, une diminution des complications de 40% à 70% (surinfection, décompensation respiratoire, hospitalisation) et une baisse de la mortalité dans 70% des cas.

Une enquête réalisée, par la Sofres, en 1999, montre que 21% de la population française est vaccinée contre la grippe. Ce pourcentage croît avec l’avancée en âge : 42% des 65-69 ans, 67% des 70/74 ans, 75% des plus de 75 ans. La couverture vaccinale est en nette hausse chez les plus de 65 ans.

Pour l’avenir, l’abaissement probable de l’âge de recommandation de la vaccination anti-grippale et de la prise en charge financière devrait permettre d’améliorer la couverture vaccinale entre 65 et 70 ans.

Comment se faire vacciner

Le vaccin se fait par voie intramusculaire ou sous-cutanée, en une injection par an, en septembre ou octobre.
L’immunité est acquise en 2 à 3 semaines. Le vaccin est efficace même chez les personnes très âgées. Il est pris en charge à 100% à partir de 70 ans et avant en cas de pathologie sévère.

Il n’existe aucune contre-indication en dehors d’une affection fébrile aiguë en cours ou de l’exceptionnelle allergie aux protéines de l’œuf. La tolérance locale est bonne, mis à part quelques cas de douleurs et d’une rougeur au site d’injection pouvant persister 48 heures. Des effets indésirables généraux tels que fièvre, toux, douleurs musculaires surviennent avec une fréquence n’excédant pas 5%.

Actuellement, le calendrier vaccinal proposé par la Direction Générale de la Santé recommande pour les personnes de plus de 70 ans de faire un rappel tous les 10 ans contre le tétanos et la poliomyélite, et une vaccination anti-grippale tous les ans, sans limite d’âge. Contrairement aux Etats-Unis, il n’existe pas en France de recommandations concernant

la vaccination anti-pneumococcique chez les personnes âgées.

Il faut donc se vacciner contre la grippe : c’est une mesure simple et efficace. Les retraités n’hésitent plus à voyager à travers le monde. Une démarche vaccinale rationnelle s’impose, indissociable des conseils aux voyageurs.

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