nourrir son cerveau

nourrir son cerveau

Pour bien fonctionner, le cerveau a besoin, comme tout organe, d’être alimenté en différentes substances…

Tout le monde connaît les vertus prétendues du phosphore dans le fonctionnement cérébral : ces vertus sont-elles prouvées ? Nous allons évoquer quelques nutriments jouant un rôle plus ou moins important dans le métabolisme cérébral : glucose, magnésium, phosphore, vitamines, acides gras essentiels.

Le glucose

Le glucose constitue le carburant essentiel du cerveau. Ce dernier en est gros consommateur : il utilise à lui seul le quart des apports alimentaires en glucose ; le glucose est un sucre, apporté par les aliments typiquement sucrés (morceaux de sucre, pâtisseries, fruits, mais aussi pain, pâtes, riz, pommes de terre, sources de sucres lents transformés par l’organisme en glucose ). Une hypoglycémie chez un diabétique mais aussi chez un sujet sans maladies particulières s’accompagne de difficultés de concentration, de ralentissement intellectuel qui sont levés par la prise d’un aliment sucré.

Si vous devez fournir un effort intellectuel prolongé (examen, réunion de travail…), et que vous n’êtes pas diabétique, pensez à prendre sur vous quelques morceaux de sucre ou une boisson sucrée pour « recharger vos neurones » en chemin ! Vous en constaterez les bénéfices et sortirez moins fatigué de votre épreuve.

Le magnésium

Le magnésium est un métal indispensable au fonctionnement de l’organisme en général, que l ‘on trouve dans certains aliments (fruits de mer, chocolat, fruits oléagineux, eaux minérales riches en magnésium comme Hépar…). Il intervient dans le fonctionnement des neurones en facilitant la transmission synaptique (communication entre les neurones ). Une étude récente sur la population française a montré que la carence d’apport en magnésium touche 3 personnes sur 4, en particulier les femmes âgées de 30 – 40 ans. Une carence en magnésium s’accompagne de fatigue (asthénie) physique mais aussi intellectuelle. Votre médecin peut être amené à vous prescrire des comprimés de magnésium. Pour prévenir cet état, pensez à consommer des aliments ou des eaux riches en magnésium… Bon prétexte pour manger du chocolat (sans excès) !

Le phosphore

Le phosphore est un des composants majeurs du tissu osseux, mais intervient aussi dans de nombreuses réactions métaboliques, en particulier du système nerveux. Les sources de phosphore sont nombreuses (produits laitiers, viande, additifs alimentaires, poissons… ) et les carences en phosphore sont exceptionnelles.
Une carence en phosphore va se traduire, sur le cerveau, par une irritabilité, des difficultés de concentration, une obnubilation voire un syndrome confusionnel. Mais ces manifestations ne s’observent que dans des cas rares de pathologies associées et le régime alimentaire moyen en France apporte largement la quantité de phosphore nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux. Aussi les supplémentations en phosphores, sous forme de médicaments … ou d’huile de foie de morue ne sont-elles pas nécessaires.

Les vitamines

Le rôle de certaines vitamines dans le fonctionnement de l’organisme en général et du système nerveux en particulier est à présent bien établi et ne prête pas à controverse. Par contre, l’intérêt d’une supplémentation polyvitaminique dans nos pays industrialisés n’est pas toujours établi ; source de profits pour les laboratoires pharmaceutiques, elle n’est pas forcément synonyme de mieux-être pour le patient. Voici quelques données les plus objectives possibles sur quelques vitamines qui jouent un rôle dans le système nerveux :

vitamine B6 (pyridoxine ) : cofacteur d’enzymes intervenant dans le métabolisme d’acides aminés, elle joue un rôle imparfaitement connu dans l’excitabilité des neurones ; une carence en vitamine B6 peut s’accompagner d’anomalies électroencéphalographiques . Cette vitamine est largement présente dans l’alimentation mais certains états physiologiques (grossesse), certains médicaments (certains antibiotiques, contraception oestro-progestative) motivent une supplémentation par comprimés.

Vitamine C : joue un rôle mineur dans le fonctionnement cérébral ; les carences sévères en vitamine C, rares dans notre pays, peuvent s’accompagner de neuropathies.

Vitamine E : une carence en vitamine E peut s’accompagner d’une atteinte du système nerveux périphérique mais ne semble pas affecter le fonctionnement cérébral.

Vitamine B12 : joue un rôle essentiel dans le fonctionnement cérébral. Une carence en vitamine B12 peut s’accompagner d’une irritabilité, de troubles de la mémoire voire d’une démence. Ces carences sont rares et touchent essentiellement les personnes ayant un régime alimentaire exclusivement végétarien ou les personnes ayant subi une ablation de l’estomac.

Acide folique : la carence en acide folique est fréquente chez le sujet alcoolique mais ne semble pas avoir de conséquence directe sur le fonctionnement cérébral (contrairement, évidemment, à l’alcool en lui-même).
On soulignera donc que les carences vitaminiques sont rares en France si le sujet a un régime alimentaire normal, et qu’un excès de ces vitamines peut avoir des conséquences néfastes pour la santé.

Acides gras essentiels :

On désigne par « acides gras essentiels » (A.G.E.) des lipides (graisses) que notre corps ne sait pas fabriquer et qui sont donc exclusivement fournis par l’alimentation. Ces A.G.E. jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau. Les graisses insaturées sont dotées d’A.G.E. et se trouvent surtout dans les huiles végétales (olive, tournesol, maïs, raisin, colza, soja ), les poissons gras, le germe de blé. De plus, ces A.G.E. favorisent la protection cardiovasculaire…donc protègent également les artères qui irriguent notre cerveau : choisissez bien votre huile…et consommez du poisson plusieurs fois par semaine !

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