vaccination pour les seniors

vaccination pour les seniors

Se vacciner pour éviter les maladies transmissibles, c’est tout l’intérêt de la vaccination. Elle reste cependant trop souvent négligée par les adultes. Pourtant, les couvertures vaccinales globales ont permis d’éradiquer des maladies comme la variole.

1) Pourquoi se vacciner ?

Le principe de la vaccination repose sur l’acquisition d’une mémoire par notre système immunitaire permettant d’enrayer tout de suite le développement d’une infection ; l’organisme ayant été préparé à l’intrusion de l’agent infectieux.

2) Comment ça marche ?

Lors de l’injection vaccinale, on inocule l’agent infectieux (ou un dérivé) rendu inoffensif dans le but de stimuler notre système de défense en produisant des anticorps spécifiques de cet agent. Ainsi, si l’organisme se trouve plus tard en contact avec ce même microbe, les anticorps le reconnaîtront et seront prêts pour l’éliminer.

3) Quelles sont les recommandations
Le calendrier vaccinal 1999, qui constitue le programme officiellement recommandé pour l’application des vaccins à tous les individus en fonction de leur âge, reste valable. Chez les plus de dix-huit ans, trois vaccins sont au programme : contre le tétanos, contre la polio, contre l’hépatite B et à partir de 70 ans contre la grippe.
Le vaccin contre le pneumocoque est lui soumis à des recommandations particulières. Il est préconisé notamment pour les insuffisants cardiaques, respiratoires, les sujets ayant des antécédents d’infection pulmonaire ou invasive à pneumocoques, des personnes atteintes de syndrome néphrotique.

4) Pourquoi se vacciner contre le tétanos ?

Les personnes âgées en France sont les moins bien protégées contre le tétanos. Contracter cette maladie n’est pas compliqué : il suffit d’une simple blessure, une piqûre ou une brûlure où pourront rentrer les spores tétaniques (responsables de la transmission du tétanos) initialement présentes dans le sol. Le microbe sécrète une toxine qui touche le système nerveux entraînant au stade le plus grave de l’affection une contracture généralisée du corps.

Nettoyer et désinfecter les plaies restent les premiers soins à prodiguer, sans oublier évidemment l’incontournable question : la vaccination antitétanique du blessé est-elle à jour ? Une personne non vaccinée avant sa blessure peut recevoir une injection de sérum antitétanique à titre préventif. Quant à la vaccination chez les plus de dix-huit ans, elle consiste en deux injections à au moins un mois d’intervalle, suivies d’un rappel un an après et ensuite tous les dix ans pour l’ensemble de la population.

5) Pourquoi se vacciner contre la poliomyélite ?

Les personnes nées avant les années 50 appartiennent à une tranche de la population la moins bien vaccinée. La poliomyélite se transmet par contact avec les matières fécales, les sécrétions pharyngées (postillons) d’une personne infectée par les agents responsables de cette pathologie : les poliovirus. Elle se caractérise entre autres par des céphalées (maux de tête), une raideur de la nuque ou du dos avec ou sans paralysie. La première vaccination comporte trois injections à un mois d’intervalle, suivi d’une dose de rappel un an après. Ensuite, un rappel tous les dix ans est nécessaire à l’âge adulte.

6) Pourquoi se vacciner contre la grippe ?

Les 70 ans et plus sont une frange de la population particulièrement exposée aux complications de la grippe. Conséquence, la vaccination antigrippale leur est fortement recommandée ; tout comme aux personnes souffrant, quel que soit leur âge, de pathologie chronique respiratoire, rénale, cardiaque, métabolique ou aux sujets atteints de drépanocytose (affection héréditaire touchant l’hémoglobine). Le terme grippe est largement galvaudé et donc souvent utilisé pour parler d’un refroidissement ou d’un gros rhume. La « vraie grippe » est une infection respiratoire aiguë due à un virus Myxovirus Influenzae.

Elle se caractérise par une phase d’incubation de 24 à 48 h suivie d’une apparition brutale de fièvre supérieure à 39°C, des douleurs musculaires, des céphalées, une fatigue intense. Le problème avec la vaccination anti-grippale, c’est que chaque année il faut recommencer. Tout simplement, parce que les virus responsables de la grippe se transforment. Conséquence, le vaccin change d’une année sur l’autre et prend en compte leurs modifications. La période propice pour cette vaccination est l’automne ; la protection étant acquise 10 à 15 jours après l’injection.

7) Faut-il se vacciner contre l’hépatite B?

L’hépatite B est une maladie inflammatoire du foie due à un virus. La plupart du temps, elle ne déclenche aucun symptôme et guérit sans complications ni séquelles. Dans 5 à 10% des cas chez l’adulte, elle passe à la chronicité. Ainsi, ces personnes deviennent des porteurs chroniques susceptibles de transmettre le virus et encourent de plus le risque de voir évoluer leur hépatite vers une cirrhose ou se compliquer en cancer du foie. En France, on dénombre 1000 nouveaux cas d’hépatites chroniques par an, environ cent mille porteurs chroniques et mille décès annuellement. Le virus se transmet principalement par voie sexuelle et sanguine, mais aussi par contact avec une personne porteuse du virus facilitant sa transmission.

La vaccination contre l’hépatite B est recommandée uniquement pour les personnes appartenant à un groupe à risque. Elle concerne entre autres les adultes exposés à des situations telles que : vivre dans l’entourage d’une personne ayant une hépatite ou porteur chronique, avoir des partenaires sexuels multiples, voyager dans des pays où l’hépatite B est très répandue. Le schéma de vaccination comprend trois injections : les deux premières à un mois d’intervalle, la troisième cinq mois après la date de la deuxième injection. Pour les personnes atteintes de sclérose en plaque ou ayant un membre de sa famille souffrant de cette affection, il est important d’en parler à son médecin traitant avant la vaccination pour en évaluer l’intérêt.

8) Quelles sont les vaccinations des voyageurs ?

Partir en vacances dans des contrées lointaines est une excellente occasion pour mettre à jour ses vaccinations et se prémunir contre les risques particuliers de son lieu de destination. S’y prendre deux mois avant le départ est un délai raisonnable pour pouvoir réaliser l’ensemble des vaccinations nécessaires. Pour établir un calendrier vaccinal du voyageur, différents critères entrent en jeu tels que : la destination évidemment, la situation sanitaire du pays visité, les conditions et la durée du séjour, enfin les caractéristiques du voyageur.
9) Que faire en cas de retard de vaccination ?

Pour toute vaccination comprenant plusieurs injections, en cas d’interruption et donc de non-respect des intervalles préconisés, il est inutile de reprendre la vaccination à zéro. Il suffit de la compléter en réalisant les injections manquantes.

10) Tous les vaccins sont-ils pris en charge par la Sécurité Sociale ?

La Sécurité sociale prend en charge à 65% les vaccinations suivantes : la diphtérie, l’hépatite B, les infections à Haemophilus influenzae b, la poliomyélite, le tétanos, la tuberculose, les infections à pneumocoques…
Quant au virus antigrippal, il est gratuit pour les personnes de plus de 70 ans ainsi que pour certains assurés souffrant d’affection de longue de durée.

Enfin, les vaccinations obligatoires et certaines vaccinations recommandées sont effectuées gratuitement dans les services départementaux des vaccinations (se renseigner auprès de sa mairie ou du conseil général de son département).

Article similaire