l’insomnie

l’insomnie

Le principal trouble du sommeil est évidemment l’insomnie. Qui ne s’en est jamais plaint ? Encore faut-il la distinguer d’un sommeil court. Une personne qui se plaint de peu dormir n’est pas forcément insomniaque. Il est simplement possible que son besoin physiologique de sommeil soit faible. Car celui-ci subit des modifications avec l’âge…

En effet, le sommeil devient moins réparateur : même si les seniors passent plus de temps au lit, ils dorment globalement moins longtemps. De plus, la phase de sommeil lent profond
diminue. Le sommeil du sujet âgé est plus léger, les éveils nocturnes sont nombreux, au moindre bruit et même spontanément.

Des causes multiples

Le fait d’avoir des nuits difficiles – longs moments avant de trouver le sommeil – ou agitées – nuits entrecoupées de réveils rompant les cycles – ne signifie pas être atteint d’insomnie chronique. Celle-ci se définit par l’existence de troubles du sommeil durant plus de trois mois. L’insomnie a deux grands types de causes : psychologique et psychophysiologique.

Le stress, les soucis de la vie quotidienne, une perturbation psychologique constituent les trois quarts des causes d’insomnies. Les personnes en situation de tension et ayant tendance à consommer du café, des excitants ou à fumer accroissent leur risque d’insomnie. La recherche de l’origine des troubles permet souvent de détecter une dépression qui est une des causes majeures d’insomnie. Ses symptômes sont un endormissement difficile mais, surtout, un réveil précoce accompagné d’angoisse.

D’autres maladies ou gênes peuvent perturber les rythmes du sommeil comme le syndrome des jambes sans repos et les troubles respiratoires. Les mouvements involontaires des jambes, très fréquents chez les femmes enceintes et chez les personnes de plus de 60 ans, provoquent de nombreux réveils et peuvent entraîner des insomnies rebelles.
Les insomnies chroniques, d’ordre psychophysiologique concernent 15 à 25% des insomniaques. Elles commencent souvent à la suite d’un événement traumatisant, psychique ou physique. Exemple : les douleurs qu’entraîne une intervention chirurgicale perturbent le sommeil.

Avec ou sans restriction

Il n’y a pas de traitement miracle contre l’insomnie. Les somnifères ne sont qu’un palliatif et leur consommation fréquente peut entraîner une sorte de dépendance. Pour lutter contre l’insomnie, il faut adopter une bonne hygiène de vie : éviter l’abus d’alcool ou d’excitants (café, boisson à base de caféine le soir, etc.), se créer des rituels préparant le sommeil : écouter de la musique douce, lire un livre, adapter son lit et son matelas à son besoin corporel : plus ou moins souple et le mettre dans la bonne direction. Car certaines personnes ne peuvent dormir que la tête au nord…

Enfin, si tout a échoué, on fait parfois appel à la technique dite de « restriction du sommeil ». A réaliser sous contrôle médical, cette technique consiste à faire coïncider le temps passé au lit avec le temps effectif de sommeil. Selon cette méthode, l’heure du lever reste fixe, quelle que soit la durée du sommeil. L’heure du coucher est retardée progressivement, en fonction des heures de sommeil effectives. Cette thérapie éprouvante est réservée aux insomnies rebelles à toutes les autres thérapeutiques.

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