régime pathologie

régime pathologie

Certaines pathologies, chez le sujet âgé, imposent un régime. Cela peut paraître contraignant, mais c’est pourtant un élément important de la thérapeutique, au même titre que les médicaments.
Voici quelques principes diététiques correspondant à des affections fréquemment rencontrées chez le sujet âgé : diabète, excès de graisses dans le sang, obésité, crise de goutte, constipation.

Régime diabète

Deux principes de base régissent le régime du sujet diabétique :

Prendre 3 repas et 2 collations (à 10h et 17h) afin de répartir les apports glucidiques tout au long de la journée. Cette collation comportera, par exemple, un morceau de pain et de fromage, ou un laitage accompagné d’un fruit.

La préférence accordée aux sucres lents, ou, notion plus moderne, aux aliments de faible index glucidique : si la notion « sucres rapides, sucres lents » est bien connue des diabétiques, il convient de préciser qu‘elle tend à être substituée par celle d’index glucidique. Ce dernier correspond au pouvoir que possède un aliment de faire monter le taux de sucre dans le sang ; à titre d’exemple, les carottes, les céréales le miel, et bien évidemment un morceau de sucre, ont un index élevé. Par contre, les pommes, les lentilles, les laitages ont un index faible et sont, d’un point de vue nutritionnel, plus intéressants chez le sujet diabétique.

Chez le sujet âgé, le régime est souvent moins strict que chez le jeune, afin de ne pas tomber dans le danger de la dénutrition ou de l’hypoglycémie : la pâtisserie du dimanche, la confiture au petit déjeuner, sont, sauf exception, autorisées.

Insistons sur l’intérêt des fibres alimentaires (contenues dans le son, le pain complet, les légumes secs, et la plupart des légumes verts), qui facilitent le transit et favorisent le contrôle de la glycémie.

Excès de graisses dans le sang (cholestérol, triglycérides)

Le vieillissement élève souvent les taux de graisses (cholestérol, triglycérides) dans le sang. Le régime alimentaire doit en tenir compte en favorisant les lipides insaturés (huiles végétales, poissons gras, germe de blé). On réduira au maximum les aliments sources de cholestérol (jaune d’œuf, abats, agneau et porc gras, veau, charcuterie, crustacés)… et l’alcool qui favorise l’élévation des triglycérides.

Chez les sujets très âgés, le régime est là-aussi moins strict pour la simple et bonne raison qu’ils risquent plus d’être dénutris que de souffrir d’un excès de cholestérol.

Obésité

La perte de poids du sujet âgé est un problème délicat, car elle contraint souvent le médecin à demander au patient de modifier des habitudes alimentaires qu’il a depuis des dizaines d’années. Pourtant, l’obésité expose, à tout âge, à des complications cardio-vasculaires, ostéo-articulaires, métaboliques parfois graves. Sans compter les préoccupations esthétiques. Les conseils et régimes en tout genre dans ce domaine ne manquent pas, mais il faut veiller à conserver une alimentation diversifiée et équilibrée.

Très schématiquement, on peut proposer la classification des aliments en trois groupes : autorisés sans restriction, autorisés en quantité limitée, déconseillés. Le premier groupe comprend les viandes les moins grasses (volailles), les poissons, le lait et produits laitiers écrémés, les légumes verts. Le second : les fruits, les corps gras (beurre pour la vitamine A, huiles végétales), les fromages, les farineux et féculents. Le troisième : les viandes grasses et leurs bouillons, les fruits oléagineux, les sucreries, pâtisseries, sodas, les laitages complets, l’alcool. L’adaptation du régime alimentaire en privilégiant les deux premiers groupes permettra naturellement de diminuer la ration calorique quotidienne et de favoriser l’amaigrissement.

Goutte

La crise de goutte (dont la manifestation la plus fréquente est l’inflammation douloureuse du gros orteil, voir notre article sur la goutte dans la rubrique pathologie ) impose le respect de certaines règles diététiques :

  • boire beaucoup d’eau (2l minimums ) en favorisant l’eau de Vichy Celestin en cas de calcul rénal
  • supprimer les aliments élevant l’acide urique : abats, charcuterie, gibier, pigeon, bouillons de viande, certains poissons (anchois, sardine, hareng en particulier )
  • supprimer l’alcool qui diminue l’excrétion urinaire d’acide urique, les corps gras, et certains aliments qui, sans que l’on sache bien pourquoi, peuvent déclencher des crises douloureuses (champignon, chocolat).

Constipation

  • Plainte fréquente du sujet âgé, ce désagrément peut être amélioré par quelques règles simples :
  • prendre un verre d’eau froide ou d’un jus d’orange au lever à jeun,
  • boire 2 litres d’eau minimum par jour,
  • favoriser les fibres alimentaires (légumes verts, pain complet ou de seigle ),
  • boire du lait, car le lactose peut favoriser le transit.
  • faire un minimum d’exercice physique.
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